The 100th Regiment: Ottawa’s Early Settlers – Le 100e Régiment : Les premiers colons d’Ottawa
By/par: Jonah (Youth Council Member/Membre du Conseil des Jeunes)
Ottawa has never been the site of a historically significant battle but it still has an important military background in its past.
The city began as the military settlement of Bytown, named after Lieutenant-Colonel John By a British Army engineer. The settlement was built to house the army engineers and workers for the construction of the Rideau Canal in 1826. The Canal was a British Army project and was designed to facilitate the movement of soldiers and supplies from Montreal to Kingston in the event of war with the United States.
However, John By and his crew were not the first British soldiers to occupy the region. A decade before canal construction began, Britain concluded war with Napoleonic France at Waterloo and the War of 1812 with the United States. The dawn of peace left Britain with a large army and no one to fight. Many soldiers were discharged and given the choice to either receive retirement pension or a plot of land to start a new life. Many soldiers of the Prince Regent’s County Dublin 100th regiment of Foot (at that time it had been re-numbered the 99th) chose to take the land grant and were given holdings in the Ottawa region.
The 100th regiment had been raised in Ireland before the War of 1812 and lost some of its numbers to a shipwreck during the Atlantic crossing.
The regiment fought across Upper Canada and New York during the war. They distinguished themselves in the attacks on Sackets Harbor and Fort Niagara. They are also remembered for their role in the battle of Chippewa. For gallant and faithful service the regiment was granted the battle honour Niagara, which is a symbol of official acknowledgment for service and achievement.
The former soldiers turned settlers travelled up the Ottawa river in 1818 to the Chaudière falls and disembarked at Richmond Landing, today near the site of the Canadian War Museum. Under the leadership of Captain George Thew Burke and Sergeant-Major Andrew Hill they trekked 30km through undeveloped land to their new home and built the town of Richmond. The path that the military settlers cut would eventually become Ottawa’s first road. Most of Richmond road can still be travelled today. The road and the town had to be completed rapidly in a single season before winter.
Land was distributed to the soldiers through a “Land Petition”. A private soldier could receive up to 100 acres, a sergeant 200 acres, a Lieutenant 400, a captain 800 and a colonel 1000 acres. Families who took land were given a pension, twelve months of food, a shovel, ax, hoe, scythe, knife, hammer, kettle, bed tick and blanket, hand saw, 12 panes of glass, one pound of putty for glazing, and twelve pounds of nails. The community was given two sets of carpenters tools for construction, as well as the services of a clergyman and school teacher. The former soldiers were allowed to keep their muskets and ammunition for protection and militia duties. All this was necessary for the creation of the early settlement.
The former soldiers of the 100th Regiment were some of the Ottawa area’s first settlers and contributed significantly to its early development. Soldiers of all ranks from Lieutenant Lyons to Sergeant Andrew Spearman as well as drummer James Greene and his brothers all found a home in Richmond and Bytown. Though Ottawa has never been the site of an important battle, it has a history made by soldiers who learned to rely on each other in the hardships of war and came to create a new community and a peaceful future.
Richmond celebrated its 200th anniversary in 2018 and the 100th Regiment is still remembered in Ottawa by a dedicated team of reenactors who can be visited at the Bytown museum during the summer.
For those interested in the history of the regiment see Barry Roberts’ For King & Canada: the Story of the 100th Regiment of Foot (2004).
Post written by Jonah Ellens; Youth Council Member
with help from Joshua McCoy; descendant of Sergeant William Vaughn 100th Regiment and Grant Vogl; Collections and Exhibitions Manager Bytown Museum
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Ottawa n’a jamais été le siège d’une importante bataille historique, malgré ses antécédents militaires considérables.
La ville est d’abord créée comme colonie militaire de Bytown. Elle doit son nom au lieutenant colonel John By, un ingénieur de l’armée britannique. En 1826, on érige la colonie pour y loger les ingénieurs de l’armée et les ouvriers travaillant à la construction du canal Rideau. L’armée britannique creuse le canal afin de faciliter les déplacements des soldats et des provisions entre Montréal et Kingston, advenant une guerre avec les États-Unis.
Cependant, John By et ses hommes ne sont pas les premiers soldats britanniques qui occupent la région. Dix ans avant que commence la construction du canal Rideau, la guerre avec la France napoléonienne a pris fin à Waterloo, et la guerre de 1812 avec les États-Unis est aussi terminée. À l’aube de la paix, la Grande-Bretagne possède une armée imposante, mais elle n’a personne à combattre. L’armée démobilise de nombreux soldats qui ont le choix entre recevoir une rente de retraite ou un lopin de terre leur permettant de commencer une nouvelle vie. Plusieurs membres du 100e Régiment d’infanterie (Prince Regent’s County Dublin, rebaptisé à ce moment‑là 99e Régiment) choisissent le lopin de terre et reçoivent un terrain dans la région d’Ottawa.
Le 100e Régiment est levé en Irlande avant la guerre de 1812, et certains de ses membres ont péri dans un naufrage lors de la traversée de l’Atlantique. Pendant la guerre, le Régiment livre des combats un peu partout dans le Haut-Canada et à New York. Il se distingue au cours des attaques lancées à Sackets Harbor et à Fort Niagara, ainsi que pour son rôle dans la bataille de Chippewa. Pour sa bravoure et sa loyauté, le Régiment reçoit des honneurs pour la bataille de Niagara, symbole d’une reconnaissance officielle de son service et de ses accomplissements.
Les anciens soldats devenus colons remontent la rivière des Outaouais en 1818 vers les chutes de la Chaudière, et ils débarquent à Richmond Landing, aujourd’hui situé près du Musée canadien de la guerre. Dirigés par le capitaine George Thew Burke et le sergent major Andrew Hill, ils parcourent 30 kilomètres de terrain en friche jusqu’à leur nouveau lieu de résidence et bâtissent la ville de Richmond. Le sentier ouvert par les colons militaires deviendra plus tard la première route d’Ottawa. Une bonne partie de son tracé est encore praticable aujourd’hui. Les colons doivent construire la route et la ville en une seule saison avant l’hiver.
Les soldats doivent déposer une requête pour recevoir leur lopin de terre. Un simple soldat peut recevoir jusqu’à 100 acres; un sergent, 200; un lieutenant, 400; un capitaine, 800; et un colonel, 1 000 acres. Les familles qui prennent possession d’une terre reçoivent une rente, de la nourriture pour un an, une pelle, une hache, une binette, une faux, un couteau, un marteau, une bouilloire, un édredon et une couverture, une égoïne, 12 carreaux de verre, une livre de mastic de vitrage et 12 livres de clous. La communauté reçoit deux ensembles d’outils de charpentier pour les travaux de construction, et elle bénéficie des services d’un prêtre et d’un instituteur. Les anciens soldats ont le droit de conserver leur fusil et leur munition pour se protéger et servir de milice. Tout cela était nécessaire à la création des premières colonies.
Les anciens soldats du 100e Régiment comptent parmi les premiers colons de la région d’Ottawa, et ils contribuent largement à son développement premier. Des soldats de tous les rangs – dont le lieutenant Lyons, le sergent Andrew Spearman ou le batteur James Greene et ses frères – établissent leur demeure à Richmond et à Bytown. Même si Ottawa n’a jamais connu de bataille importante, son histoire est l’œuvre de soldats qui ont appris à compter les uns sur les autres pendant la guerre et qui ont créé une nouvelle collectivité et un avenir paisible.
En 2018, Richmond a célébré son 200e anniversaire. Le souvenir du 100e Régiment reste bien vivant à Ottawa grâce à une équipe d’acteurs dévoués qui les incarnent et qu’on pourra voir cet été au Musée Bytown.
Ceux que l’histoire du Régiment intéresse peuvent consulter l’ouvrage de Barry Roberts intitulé For King & Canada: the Story of the 100th Regiment of Foot (2004).
Billet rédigé par Jonah Ellens, membre du Conseil des jeunes
avec l’aide de Joshua McCoy, descendant du sergent William Vaughn, du 100e Régiment
et de Grant Vogl, gestionnaire des Collections et des expositions au Musée Bytown